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Quelques liens pour retrouver le sourire après PRISM

Si les questions que soulèvent l’affaire Snowden/PRISM/NSA sont à prendre au sérieux, vous pouvez compter sur la toile pour faire du pire événement un moment de créativité. Petite sélection.

Cette semaine, on s’intéresse, dans l’atelier, aux leçons à tirer en terme de journalisme, de vie privée et surtout de liberté d’expression, de cette terrible affaire survenue au mois de Juin dernier. Faut bien dire que pour tout enthousiaste d’internet, ça a été comme un coup de massue sur la tête, ou plutôt un coup de poignard dans le dos, Google, Facebook, Apple, Skype, Yahoo, Microsoft, tous ont collaboré avec la NSA. La NSA connaît donc désormais tout de vous sur internet, vos amis, vos lectures, mais surtout votre fâcheux penchant pour les photos lascives…de chats. Et comme rien n’est plus explicite qu’un bon schéma, on commence en image :

J’avoue, c’est moche ! Hé oui, si les outils ont rendu toute création possible, reste à suivre quelques cours d’histoire de l’art…Oh, pas pour être exposé dans une galerie, mais au moins pour être sûr que personne ne porte plainte pour agression de rétine. Pour tout comprendre du système d’espionnage derrière PRISM, mieux vaut se tourner vers la carte de « la pieuvre » de la cybersurveillance de la NSA faite par le Monde, à défaut d’être graphiquement beau, ça a le mérite d’être très clair et instructif.

Et puis un jour, un petit malin, des petits malins se sont dit qu’ils avaient trouvé un sacré jeu de mots :

« Yes We Scan« 
(l’utilisation de la typo Comic sans MS est ici volontaire)

Disponible également en bavoir pour la modique somme de 16,90 Euros.

L’après Prism

Pour rappel, Barack Obama n’est pas l’Homme derrière PRISM, il est tout au pire l’homme qui n’a pas arrêté le programme de surveillance ou fait réviser la loi du « Patriot Act », une loi initiée après la tragédie du 11 septembre.

Cela aurait pu donc n’en rester qu’au stade de la simple blague potache, mais l’affiche que vous voyez à droite est devenue pendant quelques temps l’écran de veille de milliers de téléphones portables. C’est la surprise qu’ont pu avoir les fans du rappeur américain Jay-Z, alors que son nouvel album « Holy Grail », annoncé à grands coups de campagne de communication et de partenariat hors du commun, devait très prochainement sortir.

Les plus impatients des fans se sont rués sur une version non-officielle diffusée en amont de la date officielle, la téléchargeant illico. Cette version, quasi-identique à l’officielle était en fait programmée pour changer le fond d’écran le 4 juillet, date de la fête nationale. Opportunisme marketing ou acte politique, on ne sait toujours pas.

Preuve que l’humour reste le plus grand vecteur de communication, c’est ce coup-ci la très engagées EFF (pour Electronic Frontier Foundation) qui a proposé un nouveau jeu de mot, le PrismBreak. Pour ceux peu familiers de la culture américaine, le SpringBreak, est ce moment de l’année, le Printemps (Spring), où les étudiants américains observent une pause (break), non pas pour jardiner, donner un coup de main à la maison, mais pour boire beaucoup d’alcool, si possible au bord de la plage, en couchant avec n’importe quel inconnu.

Prism Break

Revenons donc à ce PrismBreak, une sélection de liens et d’outils pour retrouver l’anonymat en ligne. Une démarche à saluer avec les deux bras, un lien à mettre dans vos favoris immédiatement. Ici, pas de surprises, le secret réside dans une sélection de logiciels libres, des logiciels appartenant à tous plutôt qu’à de grosses multinationales.

On y trouve des systèmes d’exploitation pour PC ou pour smartphone, à notez que si vous avez un appareil IOS ou Windows phone, il ne vous reste plus qu’à changer de téléphone. Mais aussi des Proxys, des plugins d’anonymat, des moteurs de recherches anonymes, des logiciels de chiffrement, des clients de chats, des réseaux sociaux opensource, etc…Quand bien même, croire qu’un individu lambda pourrait se cacher indéfiniment de services spéciaux comme la NSA est une illusion, cela ne facilitera pas leur travail.

« Internaute innocent que vous êtes, la découverte du scandale PRISM n’a en rien changé votre façon de surfer sur le web. Vous alternez recherche sur Google avec post sur Facebook tout en appelant votre famille via Skype… »

Dark Side of the Prism from Justin Blinder on Vimeo.

Moi, je n’ai rien à cacher de toute façon

Je sais, vous n’avez rien à cacher. Mais quand même, ce n’est pas une raison pour se faire espionner. Le plugin « Dark side of the Prism » (développé avec humour par Justin Blinder) va agir tel le paquet de gâteau qui vous taperait sur la main à chaque envie de grignoter, la douleur en moins. Le principe est simple, à chaque service collaborant avec la NSA que vous utilisez correspond une des chansons du mythique album des Pink Floyd « Dark side of the moon« . Celles-ci sont jouées automatiquement dans votre navigateur dès que vous utilisez l’un de ces services, de manière à vous rappeler combien vous êtes faible quand il s’agit de prendre soin de vous en ligne. Si la honte et la culpabilité sont pour vous moteurs cela devrait vous remettre dans le droit chemin en moins de quinze jours 😉

Enfin, puisqu’il s’agit de garder le moral, voit d’être combatif, autant le faire en musique, par le biais d’un hymne par exemple. Les pastiches musicaux sur l’affaire Prism sont légions, rarement très drôles, rarement agréables à écouter, souvent opportunistes. Je vais vous faire gagner du temps, si il ne devait en rester qu’un, ce serait celui-ci. Yacht est un musicien talentueux, un bidouilleur electronico-rock presque de génie. Ce dernier s’est associé à la donc incontournable EFF pour faire un appel aux dons. Achetez la chanson de Yacht et vous contribuerez à cette fondation qui protège la vie privée des internautes.

Party at the NSA

Le morceau, intitulé « Party at the NSA« , imagine les membres de la NSA festoyant 24 heures sur 24 tant les citoyens sont inconscients en matière d’anonymat. Si vous n’êtes pas trop rock, vous pouvez essayer la version Reggae.

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cuisineanxious

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