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Musique et droits d'auteurs ne font plus bon ménage

L’un des grands chantiers de l’évolution de l’industrie culturelle c’est la remise en cause du fonctionnement des droits d’auteurs dans le Monde, au même titre que la propriété intellectuelle sur les plantes ou les vaccins par les labos pharmaceutiques, au passage.
Vous le savez, la réforme des droits d’auteurs c’est une de mes nombreuses lubies, mais je ne vous en parle jamais sans un fond d’actualité.

La première actualité, c’est la chasse aux sites, qui hébergent ou indexent illégalement de la musique ou des films en ligne, lancée cette semaine aux États-Unis. Pas moins de 82 noms de domaines ont été confisqués. Au dire des spécialistes américains, un avant-gout de la loi COICA déposé le 18 novembre dernier qui devrait permettre non plus de supprimer seulement les fichiers incriminés stockés sur un site, mais qui permettrait désormais de supprimer l’intégralité d’un site soupçonné d’enfreindre la loi, sans aucun préavis et donc sans aucun dialogue.

L’Electronic Frontier Foundation, qui défend la liberté sur les territoires digitaux, démontre l’innéficacité de cette démarche puisque que dans les heures qui suivaient l’intervention de l’Etat, les sites étaient de nouveau en ligne sous une nouvelle adresse. Cette fondation alerte également sur le fait que de tels outils, une fois en place, pourrait faciliter à l’avenir la censure sur le net.

Girltalk, pirate musical

L’homme que vous avez en face de vos yeux est lui aussi un odieux criminel. Je vous en ai déjà parlé à l’issu de la sortie du documentaire « Rip a Remix Manifesto », il s’appelle Girltalk et vient juste de sortir son cinquième album à base essentiellement de samples d’autres artistes.Ce jeune canadien pousse, depuis quelques années maintenant, l’art du remix à son paroxysme puisque pour All Day, son nouvel album, ce bidouilleur a utilisé pas moins de 372 samples différents.
Si vous ne comprenez toujours pas ce qu’est un remix et comment ça peux fonctionner, alors allez voir de suite la visualisation faites par Benjamin Rahn de l’album de Girltalk et tous va s’éclaircir.

Non content de rendre enfin compréhensible l’idée du remix (quoique que la vidéo ci-dessous en était déjà une très sympathique ébauche) l’auteur de cette visualisation vient de permettre au gens ayant identifié un sample manquant de le rajouter eux même.

Enfin, et c’est un principe, il faut toujours garder la meilleure histoire pour la fin, c’est celle de Brian Cox, leader du groupe Deerhunter qui vient de mettre en ligne quatre albums, les « Bedroom Databank« , d’un seul coup et ce gratuitement.Là où l’histoire devient ubuesque, c’est quand Sony s’aperçoit que le jeune homme sous l’appelation « Atlas Sound » met de la musique gratuitement en ligne et décide de faire supprimer trois des quatres albums.Brian Cox, qui n’a rien à voir avec Sony, ironise :
« Apparemment Sony est propriétaire de ma chambre ».
Enorme bourde de Sony qui n’a d’ailleurs pas fait supprimer le seul des quatres albums enfreignant la loi (puisque contenant une reprise de Bob Dylan) et qui, dasn un deuxième temps c’estexcusé auprès de l’artiste qui a remis illico les fichiers en ligne.

Vous voyez, je vous parlais en début de la répression qui se transforme en censure

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cuisineanxious

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